Un jour, on a décidé, mon homme et moi, que je resterais à la maison, avec les enfants.
On a tournée la question dans pas mal tous les sens, c'était le plus simple. Faut dire qu'avoir trois enfants en deux ans et demi, c'est de la job! Et c'est dur de trouver une garderie. Puis est venu s'ajouter #4, ce qui n'a fait que confirmer que notre choix, fut le bon.
J'adorais, mon job. Particulièrement, la partie qui consistait à travailler avec des athlètes. Ce dont je rêvais quand j'étais à l'université m'est arrivée avant même d'avoir mon diplôme, version papier, le rêve. Le rêve qui m'a ouvert la porte sur d'autres rêves, plus loin, plus haut.
Je ne savais pas si je voulais des enfants. J'allais aller où la vie me porterais. Mais je me percevais plus comme carriériste qu'autre chose. Mon choix m'a moi-même étonnée au départ.
Je me suis vite rendue compte que j'aimais être là pour mes enfants. Que je voulais être là pour eux. Comme c'était plus simple pour la garderie, les horaires, on a fait notre choix.
J'ai dit que je me voyais comme une fille de carrière. Je travaillais bcp, des journée de 12 heures c'était pas un problème, 6 ou 7 jours semaine non plus. J'achetais des livres, passait des heures à chercher sur le net pour voir un peu tout ce qui se faisait...et j'ai laissée tomber tout ça.
Je me fais souvent demander si je regrette? Des fois. Mais j'ai la conviction que j'aurais bien plus de regrets si je travaillais. Ne pas avoir de regrets c'est difficile, j'essaie disons d'en avoir le moins possible. J'ai aussi la conviction que si maintenant j'ai quelques fois des regrets, à long terme ils s'estomperont. Je serais bien heureuse d'avoir été là avec ma meute, de ne pas avoir manqué grand chose; du premier pas, aux premiers tours de pédales, en passant par la première journée d'école, la première fois en autobus et ça pourrait continuer des heures.
Puis, un jour, en jasant de mon statut de mère au foyer, je me suis rendue compte que si je m'étais vue comme passionnée plutôt que carriériste je ne me serais jamais étonnée de mon choix. À ma première grossesse j'ai du livre deux livres par semaine sur cette dernière. Suivit des livres de physiologie de l'allaitement, déniché dans le librairie universitaire, puis ceux sur le développement de l'enfant, sur le cerveau et l'apprentissage, ect. J'ai suivit le cours de massage, bébé futé, bébé d'eau puis les activités ont commencées. Finalement, je suis juste restée très fidèle à moi-même. Quand j'ai eu mes enfants, ils sont devenus l'essence de ma vie. Comme l'ont été le ski, le premiers soins, l'entraînement, l'oceanic. C'est tout moi de me dévouer totalement à UNE cause, à ma passion. Quand les enfants sont arrivés, il n'y a eu qu'eux.
J'aime bien prendre de "petits contrats" de temps en temps. Ça m'oblige à rester à jour, ça fait tourner mon cerveau dans un autre sens.
Le plus dur, c'est pas de ne pas travailler, c'est le regard, voir le jugement, des autres. Être mère à la maison pour moi c'est pas faire le lavage et le ménage. Si j'ai fait ce choix c'est pour eux, les enfants. Donc mon job c'est d'être la pour eux, pour qu'il y ait une plus value réelle pour eux. Oui j'aime bien à l'occasion occuper mon cerveau autrement, comme les gens qui travaillent aime leurs vacances. Au début, je trouvais ça pénible ces gens qui me regardaient de haut parce que j'étais à la maison. Ça fait pas le même effet que travailler avec l'oceanic(surtout pas quand on sort de l'ère Sydney!) Puis je m'y suis fais, tant pis pour eux,(j'ai quand même travaillé avec Crosby) les exploits de ma meute valent beaucoup plus que leurs regards! Et j'ai finalement trouvée plein de gens brillants et intéressant aussi à la maison avec leurs enfants.
À court terme, le choix est pas évident, j'en conviens parfaitement. À moyen terme, on apprécie de plus en plus notre décision. Et je suis sûre qu'à long terme je serais bien plus heureuse d'avoir été là pour tous les petits et grands moments de ma meute, que d'avoir eu l'idée d'accrocher un bâton d'hockey sur une poulie pour améliorer un lancer frappé( bien que je sois encore plutôt fière de cette idée...)
Ce que je veux dire, c'est qu'en bout de ligne, ce qui restera de notre vie, c'est bien nos enfants non? Les mamans à temps plein que je connais seraient d'accord, on finit par se réaliser autrement que par notre travail.
Pour reprendre une phrase connue, il faut donner la priorité aux priorités. Moi ma décision s'est prise ainsi. J'ai rien contre ceux et celles qui travaillent, on voit la vie avec nos propres filtres, on a nos propres exigences! L'idée c'est d'être bien, heureux, avoir le moins de regrets possible, ne pas se sentir coupable bref s'actualiser au travers tout ça!
C'est ce que ma inspiré ce texte de maman Tupperware que j'ai lue en début de soirée, c'est un peu ma réponse à moi, à ses et ces questions que je me suis aussi un jour posée!
(voici le lien: http://michellemarcoux-mamantupperware.blogspot.com/ )
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