mardi 9 octobre 2012

éthique morale et sport....

Depuis 2 jours, je réfléchis au statut facebook d'un ami...
 
Sa fille de 5 ans commence le hockey cette année. On cherchait des papas prêts à s'impliquer, il a accepté.
 
 
Première pratique sur la glace, plusieurs jeunes ne savent pas encore patiner, bien sûr. Le hockey au Québec, c'est pour apprendre à jouer au hockey. Logique me direz-vous? Ben non, pas tant que ça! Parce qu'avant d'apprendre à jouer au hockey, logiquement, il faudrait apprendre à patiner. Mais, c'est pas comme ça que ça se passe. Par la bande, en jouant au hockey, vous apprendrez à patiner. Par la suite, si le jeune à un peu de potentiel(ou si les parents ont envi de flamber leur argent) ben là, vers 12 ans(alors qu'il joue probablement au hockey depuis qu'il a 4-5 ans) il ira faire un camp de "patinage"(ou skating ou speed skating). Et là, on lui dira qu'il patine mal et on essaiera de lui faire apprendre la base qu'on a ignoré quand il a appris à patiner jouer au hockey. On voit bien que c'est logique, hein?
 
 
Bref, son statut était quelque chose du genre:"première pratique aujourd'hui, j'ai aidé un jeune à se relever, je me suis fait dire par le superviseur de les laisser par terre, si non ils n'apprennent pas. Je trouvais que les jeunes faisaient pitiés...."
 
 
J'ai envie de citer Gaston Marcotte, qui parlait si souvent "des valeurs éducatives du hockey". (Marcotte c'est un ancien prof à l'Université Laval. Il a étudier en physiologie de l'effort, spécialisé dans le hockey. Bref, il sait de quoi il parle! Un personnage magnifique, soit dit en passant).
 
 
Si on appliquait la même théorie en natation on dirait:"laisse-le couler, c'est de même qu'il va apprendre à rester à la surface!" Brillant hein?
 
 
On s'entend qu'avec de telle façon de faire, je suis septique si on essaie de me dire que le développement du jeune, oui il est important.  Le dos des entraîneurs peut-être, le jeune; faites-moi rire!
 
 
Oui, ils doivent apprendre à se relever. En ski, on se couche sur la neige avec les jeunes, on le fait avec eux, on les aide un peu. On ne dit pas:"let's go, arrange toi avec tes troubles."
 
Les parents seraient choquer de voir une telle attitude dans une piscine ou sur un pente de ski. Peu semblent l'être sur une patinoire. La belle culture du hockey Québécoise(ou Américaine). Parce que le petit être qui peine à se relever, c'est un être humain. Parce qu'il a droit au respect, même s'il n'a que 5 ans. Parce qu'il a lui aussi, une estime de soi, qu'on veut se voir développer de façon positive.
 
Parce que chaque adulte qui prône cette théorie, j'aurais envie de vous mettre des skis de fond de 2.5 mètres aux pieds, de vous lancer sur une patinoire et de vous dire "pour la prochaine heure, on se pitch à terre et on se relève. Non-stop. Non, on ne vous aidera pas, parce que vous n'apprendrez pas!". Premièrement, la grande majorité ne passerait pas au travers l'heure. C'est extrêmement épuisant se relever sans cesse, encore plus quand on est instable. Auriez-vous du plaisir? Peut-être bien que plusieurs viendraient aussi pleurer sur le bord de la bande....
 
 
Le sport, ça peut apprendre beaucoup aux enfants. Ça peut être un magnifique véhicule de développement. Ça peut aussi montrer les bas fonds de l'être humain....

2 commentaires:

  1. Des petits de cinq ans qui viennent pleurer sur le bord de la bande? Vont-ils vouloir retourner à cette session de torture? Ont-ils même demandé de jouer au hockey?

    Je suis bien d'accord pour l'apprentissage du patinage avant celui du hockey en tant que tel. Me semble que c'est logique.

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  2. Je suis d'accord... Même qu'ici, 4 ans, c'est l'âge minimum pour commencer un sport. Avant ça, on s'amuse dehors en famille, très "récréativement". Je trouve que mes enfants ont déjà assez d'un horaire la semaine, je ne veux pas leur en imposer un la fin de semaine.

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