Jeudi confession: patience...

 Souvent, après le classique " ils sont tous à vous?", vient un "ha mon dieu, vous devez êtes tellement patiente" ou un "vous êtes bonne, je n'aurais pas la patience"(ça c'est ceux à qui je sors pas une réplique qui tue ou mon air bête). Il y a vraiment une idée préconçue et tenace qui laisse croire que si tu as plus de quatre enfants, tu as une patience exemplaire. Je tiens ici à rétablir les faits.

Si je peux faire preuve de beaucoup de patience pour certaines choses(genre montrer à mettre des skis en pointe de tarte, flotter en étoile...), je n'ai aucune espèce de patience à ce qui à trait à tout ce qui est comportementale. J'ai plutôt la mèche courte...

Généralement, je reçois plutôt des compliments sur les enfants dans mes sorties publiques(je dis généralement parce que vous savez tous que même les plus gentils enfants sont capables du pire, hein?). Sachez que je mets ces comportements directement sur le dos de mon impatience. Je sais pas combien de fois j'ai compté jusqu'à 2 ou 3 dans ma vie.(parce que quand ils n'ont pas envie de la conséquence à deux ça s'active. Ou arrête de s'activer; c'est selon.)

Si je suis poche pour la patience, je suis la grande championne toutes catégories confondues de la conséquence! Je sais pas combien de fois j'ai laissé tomber une activité super le fun pour une connerie(t'sais à la piscine, la fois qu'il y en a un se couche sur la planche sans arrêt et que tu sors un "la prochaine fois où t'embarques sur la planche, on part". Tu as zéro envie de partir mais c'est la seule chose qui t'es passée par la tête quand tu as commencé ta phrase et là, par orgueil parce que tu veux être conséquente, tu pars).

À la piscine, au vestiaire, si je demande d'attendre assis sur le banc, c'est assis sur le banc, pas debout 1 pied en avant du banc à jouer sur un séchoir. C'est non. Si je dis de tenir le panier dans un stationnement, ce n'est pas marcher à coté simplement. Chez-nous, les conséquences arrivent vite! Et comble de malheurs pour la meute, l'Homme est pas vraiment mieux que moi...

Je peux être une mère vraiment indigne. Au point où supposons que le jour où ça va vraiment mal à l'épicerie, je lâche un: "arrêtes où tu vas salement le regretter, je te le promets." (que voulez-vous, y'a des jours où j'ai l'imagination moins fertile que d'autres et les menacer de partir de l'épicerie ne les dérangerait sûrement pas fort). Ensuite, je sors de l'épicerie et me dis que la prochaine fois où je vais leur promettre un moment de regret, ils vont vraiment se foutre de ma gueule solide. Ça se peut, qu'à ce moment exactement, je décide d'aller acheter un McFlurry aux trois autres, qui EUX, ont arrêté. Je sais c'est pas fin...pauvre petit... Mais j'ai eu le paix pour les deux mois suivants à dire seulement "tu vas le regretter". Un plus pour un moins, comme on dit.

Ne soyez pas trop inquiets pour nos enfants, je pense qu'ils ont compris le principe. ;) Ils ne sont pas si mal traités...(probablement comme j'ai compris assez vite ce que voulait dire le "bon*grande pause*, là Geneviève*grande pause*, c'est assez", à mon père. Héhé!) Et, surtout, ne faites plus l'éloge de leur patience aux mères de meute!;)))

(Bon, ok, j'avoue, je connais UNE mère de meute qui a une patience exemplaire...mais c'est vraiment la seule et unique que je connais)