Je me suis toujours jurée que JAMAIS, au grand jamais, je ne ferais ça! Pas moi. Oh non...
Vous savez, ces parents qui traitent le petit dernier de la famille comme s'il avait éternellement 8 mois. J'avoue, ça m'a toujours irrité de voir ces parents volontairement bloquer l'autonomie des enfants et refuser systématiquement de les voir vieillir. Ça m'irrite encore d'ailleurs. Si certains l'admettent même avec plaisir, pour d'autres c'est plus sournois. On le gâte un peu plus. C'est facile de succomber, il n'y en a pas d'autres qui poussent derrière et qui ont besoin d'aide.
Oui, je fais un peu partie de cette deuxième catégorie de parents et je me bats contre moi-même au sujet de ce point sur une base quotidienne. Je m'étais jurée de ne jamais être comme ça et je me parle fort pour y arriver, croyez-moi!
On revient à la maison en voiture, je détache la Lionne de son siège: "Maman, dans tes bras". Faut que je me parle! Elle aura bientôt 3 ans, à son âge, grand garçon avait un frère et une sœur plus jeunes, ça faisait un bon bout qu'il avait oublié que les bras de maman peuvent substituer ses deux pattes! Je pourrais citer plein d'exemples de ce genre. Quelques fois, j'essaie de me consoler justifier, à me disant qu'avec quatre enfants arrivés en quatre ans et demi, c'est les plus vieux qui ont été poussés à l'autonomie tôt plutôt que la Lionne qui est traitée en bébé. Inquiétez-vous pas, je sais que j'ai tord.
Il y a deux semaines c'était l'inscription pour sensa(genre de pré-maternelle, qui fonctionne selon 2 niveaux en fonction des groupes d'âges) en janvier. En renouvelant l'inscription de Poulette, j'ai mentionner à l'enseignante en charge que si une place se libérait dans un groupe 3 ans, de nous en informer. Bonheur( ou malheur, je sais pas trop) elle m'a informé en début de semaine que c'était le cas. Ma première réponse "ok, on en parle et je te confirme ça d'ici la semaine prochaine, je sais pas si elle est vraiment rendue là". Je ne me suis pas laissée aller trop longtemps, 10 secondes plus tard je me suis reprise: "non, non. S'il y a une place, on la prend. La vérité c'est que c'est moi qui n'est pas rendue là. Elle est certainement pas pire que les 3 autres à cet âge!". Parole sur laquelle elle a éclaté de rire pour me répondre: "c'est toujours plus dur avec les petits derniers! Je suis passée par là!"
Ce n'est pas facile de l'admettre mais le syndrome de l'éternel bébé me guette de près. Je fais tout ce que je peux pour me traiter... Et j'évite de penser que l'an prochain, j'aurai déjà deux demi-journées où je serai seule avec moi-même. Pas que je j'ai peur de ne pas savoir m'occuper mais hier j'avais quatre bébés ici avec moi!
Ça sévit aussi chez vous?
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