Le trop d'informations...

Depuis le 24 au matin, dans tout les médias, on parle de l'Isle Verte. Les médias du continent se sont déplacés vers ce petit village, probablement inconnu de la grande majorité d'entre eux, deux jours avant. La nouvelle est immense, certes. Mais le feu, il est éteint. La nouvelle, elle est pas mal finie. Trente quelques disparus, trois morts la première journée, tout le monde à saisi que les chiffres qui ses soustrairaient d'un côté serait additionnés de l'autre. C'est pas mal la fin de la nouvelle. 

Certains journalistes ce sont insurgés que la mairesse dise que son village se porterait mieux sans eux. Parce qu'eux aimerait probablement ça avoir des centaines de quêteux d'émotions à la recherche de ce qui n'a pas été encore dit, (quand tout l'a été mille fois) en plein cœur d'un immense deuil. Comme si le deuil en soi, n'était pas assez pénible. 

Je n'ai pas écouté la nouvelle à la télévision, je me suis contentée de la lire. La seule fois où j'ai ouvert ma télé, elle était à un poste que je n'affectionne pas particulièrement et la première phrase que j'ai entendu est: " il fait un froid sibérien ici. Il fait moins trente quelques. On peut même pas savoir la température exacte". J'ai fermé la télé en disant :"tsé *st*e de cave qu'en installant l'app météo média sur ton téléphone tu vas avoir le température de tout les fucking villages du Québec. C'est pas le pôle Nord chr*st!". Oui, j'étais frustrée. Non seulement les grands journalistes des grandes villes débarquent en quête de sensationalisme mais en plus ils font passer la place pour un trou au fond du monde qui vit selon les années trente. Tsé, impossible d'avoir la température...

Bon, ok, certains ont fait une bonne job. Patrick Lagacé a fait des chroniques touchantes, pleines de respect. Mais c'est vraiment nécessaire d'aller filmer des personnes âgées en train de jouer aux cartes pour se changer les idées. Tsé, ça fait deux jours que vous écrivez que le monde vous disent que vous êtes pénibles, peut-être qu'est venu le moment de comprendre. 

Bravo aussi aux journalistes qui émettent une hypothèse et se mettent à harceler le fils du présumé coupable de l'incendie. Lui aussi il est en deuil, en passant. 

Et les vox-pop... En fait les lettres d'opinions style vox-pop que l'on retrouve dans les journaux...c'est vraiment nécessaire de publier les opinions des morons qui vous écrivent? De celui qui pense que parce qu'il est à Montréal, son bâtiment est plus sécuritaire, jusqu'à celui qui prétend qu'à fournir de l'aide psychologique aux enfants qui pourraient en avoir besoin, on va faire une génération de moumoune, c'est nécessaire?

Et je ne parle pas des politiciens qui vont essayer de s'y bâtir un peu de capital. 

Les nouvelles qui restent à sortir de ce drame, pas besoin d'être sur place pour les publier. Puis il y a aussi des journalistes qui travaillent dans les régions. Laissez donc les gens vivent leur drame et leur(s) deuil(s) doucement, sans en ajouter...