Cette semaine je me confesse en partant et je m'explique ensuite. Depuis que j'ai des enfants, je suis une amie poche. En tout cas, c'est mon impression.
Quelques fois, le hasard fait drôlement les choses. Quand j'habitais Québec, j'avais bien sur quelques bonnes amies sur place, quelques uns(unes) répartis un peu partout au Québec et pas mal ici, dans mon coin d'origine. Quand la vie m'a ramené ici, j'étais heureuse de les retrouver et de connaître de nouvelles personnes. Puis sont venus les enfants et la vie à fait que mes ami(e)s proches de longue date, qui étaient ici, ce sont éparpillé(e)s un peu partout au Québec. On a bien connu d'autres personnes, que l'on aime beaucoup, mais je n'ai plus vraiment d'ami(e)s de mon "jeune temps" dans le coin.
Avant les enfants, je prenais souvent la route, j'allais visiter les gens un peu partout. Je parlais beaucoup trop au téléphone. Je donnais et prenais souvent des nouvelles. En à peine plus de quatre ans, nous sommes passé de "couple" à "gestionnaire de meute". On va se le dire, c'est pas mal plus gênant débarquer à six, dont quatre jeunes enfants, qu'en couple chez les gens.
Puis la meute grandit et commence à avoir sa propre vie, ce qui remplie bien la notre. On est occupé entre la vie de tout les jours, les activités des jeunes et les compétitions. Quand on voyage c'est souvent dans ce cadre et/ou on le fait rapidement parce que l'on a des obligations qui arrivent. On s'entend que vers les grands centres, les déplacements sont plus réguliers. On voit les amis qui s'y trouvent plus souvent mais toujours à la course. On finit toujours par ne pas avoir vu tout le monde que l'on aurait voulu voir ou par avoir pris 8 cafés à la course ce qui fait que l'on est pas sure d'avoir vraiment vu nos amis en bout de ligne. Il y a toujours un sentiment de "pas assez" au retour.
Il y a aussi les amis qui n'habitent ni Montréal, Ni Québec. Ceux que l'on ne va vraiment pas voir souvent. Des exemples?
Pendant au moins huit ans, on a dit "Cette année, c'est sur qu'on va à Sherbrooke." Au bout de huit ans, on y est allé (pour un compétition de patin). On avait trois personnes à y voir. Une était à l'extérieur ces jours-là, on en a vu un à la course dans la journée et on a manquer l'autre parce que nos horaires respectifs de coïncidaient pas. Fait que là tu te sens l'amie poche qui passe pratiquement dix ans sans aller dans le coin de sa grande chume mais qui ne réussit pas à trouver 2 heures pour un café. Bleh!
Il y a aussi l'amie poche qui dit à sa chume "Yé! Ton père déménage ici. On va p'être te voir plus souvent" mais que toi finalement, tu n'es jamais traversée la voir.
Tu sais la fille qui n'appelle pas souvent... L'amie un peu poche...qui n'était pas comme ça avant.
Je me console un peu en me disant que chaque fois que l'on se retrouve, c'est comme si l'on s'était vu la veille. Qu'au moins je n'oublie pas les cartes de fêtes(même s'il m'est déjà arrivée de les envoyer avec celles de Noël). Qu'eux aussi ont des enfants et une vie qui n'est plus la même... Je me sens poche mais j'ai aussi l'impression que l'on se comprend....
Ha oui; merci Véro pour l'inspiration!
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