samedi 24 mai 2014

Moment surréel (pour moi)

J'ai une tranche de vie, vécue il y a déjà un bout, qui me trotte en tête depuis. Elle ne me quitte pas. J'ai eu envie de l'écrire en partant mais je me suis dit que trop de gens sauraient de qui je parle. Puis je me suis dit, "qu'est ce que j'en ai à foutre que le monde sache de qui je parle?", je lui ai dit ce que je pensais sur le coup... Donc, je vous partage ce matin mon indignation.

Un jour, j'étais aux abords d'un plateau sportif, avec une quinzaine d'autres parents, pour le premier entraînement de la session qui débutait. Quand on habite une petite ville et qu'on y a grandit, on finit toujours par se retrouver dans les activités de nos enfants avec des gens que l'on a connu au secondaire ou au cégep. 

Un père, que je vais nommé Z(comme dans zouf, je trouve que ça lui va bien) lance une interrogation: "aie, BA (comme dans belle ado, parce que c'est de ça qu'on va parler) n'est pas là? comment ça?"
Autre parent: "Non, elle change de groupe, je pense que comme elle commence à avoir un peu d'expérience, elle va avoir son propre groupe."
Z: "Vraiment?! Esti que c'est plate! T'sé sur qui je vais fantasmer moi? Vous pouvez être sûrs que c'est ma blonde qui va venir se faire chier ici si BA n'est pas là pour me faire rêver!!!" (désolé pour le vocabulaire, mais c'est celui de Z)

Avec que je ne réagisse, il y a eu un rire généralisé. En fait on était que deux à ne pas rire.

Moi: "tu me ni-ai-ses?"
Z(d'un ton innocent et naïf) : "Ben quoi? Elle est belle la petite! T'sé que je passerais une nuit avec pour lui montrer comment ça marche à la ptite poule pis qu'elle voudrait pu rien savoir des flos de son âge après!"

Autre rire généralisé. 

Moi: "Sais-tu que la petite, elle a genre 15 ans. Pis que toi tu t'approches sérieusement du 45? Grosso modo je dirais que ça fait que tes propos s'approchent pas mal de la pédophilie" 
Moment où ceux qui riaient commencent à trouver leurs souliers foutrement intéressants.
Z: "Ben là, calme toi un peu. T'sais que t'étais trippante dans le temps, tu vieillis vraiment mal. Dans le fond, je comprends un peu que tu sois jalouse de la petite"
Moi: "Sais-tu quoi; j'espère qu'un jour, ta fille va coacher elle aussi. Pis que tu vas être là pour entendre un bonhomme de 30 ans de plus qu'elle, dire qu'il la baiserait volontiers, juste pour voir si tu le trouverais si brillant et si cool. Pis by the way, X avait pas tant de mots élogieux à dire sur la nuit qu'elle a passé avec toi dans le temps" (le pire, c'est que X m'avait dit ça pour vrai) Je sais que j'aurais pu avoir une réponse plus intelligente mais sur le moment, c'est ce qui a bien voulu sortir...

Après cet échange, il y a un autre parent qui a décidé de faire diversion.C'était probablement mieux de même, je le sais bien. Parce que oui, j'étais fâchée. Et je suis restée dépassée par ce moment. Et pas tant par ses propos, (disons que je ne l'aurais jamais qualifié de grand génie, même il y a près de 20 ans) mais complètement dépassée de la quantité de gens prêt à rire de ses conneries. Le monde riait. De bon cœur. Genre "quelle bonne blague". Et là dedans, il y avait pas mal d'enseignants. Je me questionne énormément depuis sur l'éthique et la morale de ces gens et aussi sur les gens en général. Reste que les gens qui riaient, pour la majorité, passent leurs journée à enseigner à nos enfants. Comment ça peut les faire rire?

Dites-moi, comment peut-on tolérer de tels propos?

1 commentaire:

  1. pfffffff!! J'ai pas de filles, 3 gars, mais je ne tolèrerai pas que mes gars parlent comme ça d'une fille...JAMAIS!! Là on parle d'un père de famille...c'est de très, très mauvais goût... Pauvre con!! Je plains sa femme!!! Et sa fille!

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