vendredi 27 avril 2012

Stimuler ou normaliser???

On nous le dit souvent, on le lit souvent: il faut stimuler les bébés et les enfants. C'est ce qu'on a toujours essayé de faire. On a jamais obligé les enfants à quoi que ce soit mais on leur a présenté tout un tas d'activités, de champs d'intérêts possibles. On les a voulu curieux, assoiffés de découvrir. Et ça a plutôt bien fonctionné.

Comme j'en parlait la semaine dernière, Éliott a toujours été attiré par la lecture, entre autre. Mais aussi par les lettres, les maths....bref il avait une grande soif de savoir et d'apprendre. On a toujours tenté d'y répondre. Dans la maison, traînent livres d'exercices de math, français, anglais, sciences....Quand le coeur lui en dit, il les ouvre et s'amuse dans les exercices. On a toujours été là pour répondre à ses questions, pour l'aider. Ce qui à mon sens fait partie de "stimuler un enfant". Moi qui ai adorée l'école(bon, ok on enlève le cegep de l'affirmation), j'espérais bien voir chez mes enfants le plaisir d'apprendre. Et c'est le cas.


Il est assez régulier de lire dans les journaux sur le décrochage. Sur celui des garçons particulièrement. Un phénomène, semble-t-il, de plus en plus fréquent. Inquiétant.


J'ai chez moi un jeune homme, qui à peine en maternelle, s'ennuie à l'école. Lentement, tout au long de l'année, s'il y a une chose qu'il a appris, c'est à de moins en moins apprécier ce rendez-vous quotidien. L'école pour lui c'est un peu aller perdre son temps(un midi, il y a deux semaines:"POUR-QUOI, je dois y aller, de toute façon j'apprends plus de choses dans mes cahiers ici qu'à l'école???" Comme il a pas vraiment tort, ça devient difficile de trouver des raisons...) C'est aussi un endroit où on préfère pousser ses connaissances sous le tapis pour lui demander de faire semblant d'apprendre ce qu'il sait déjà. C'est se faire dire d'arrêter de faire ceci ou cela, parce que ce n'est pas ce qu'il est supposé apprendre(non parce que ça il le SAIT). Tout au long de l'année, on a préféré nier, chercher(et trouver) des problèmes qui n'existent pas, on a évaluer en fonction d'orienter le résultat vers le dit problème. Chaque fois qu'on a fait un pas pour que la situation soit plus agréable, elle   s'est empirée. Je ne voulais pas écrire sur le sujet mais là, en ce début d'après-midi, j'en ai ma dose, ma frustration atteint un sommet. J'ai l'impression qu'on ne stimule pas du tout les enfants. On veut les faire correspondent à une norme. Quand j'ai eu des athlètes un peu mieux que les autres, je ne leur aient jamais demander de mettre les freins afin d'éviter d'être meilleurs que les autres. Je me suis arrangée pour leur fournir tout ce dont ils avaient besoin pour se dépasser, pour développer leur potentiel, pour se réaliser et s'actualiser.

L'an dernier, j'avais prévue le coup, fait quelques demandes, qu'on a pas prises en considérations(même si on m'avait promis que ce serait le cas.) Cette année, j'ai récidivée. On a été bien gentil, on m'a fait des promesses, pour finalement tenter de me refaire le coup quelques mois plus tard. Mais non, je ne céderais pas.

Au cours d'un parcours scolaire, on en croise des enseignants. Il y en a qu'on adore, d'autres qu'on déteste. Ils ont le pouvoir de nous marquer, que ce soit dans un sens ou l'autre. J'en ai bien eu quelques uns qui m'ont profondément marquée. Il y a d'abord, au primaire, eu Jacques(je l'ai eu 2 ans) Dans sa classe, on faisait constamment des trucs amusants, des projets. On avait pas l'impression de travailler très fort. Avec le recul, quand je vois tout ce qu'il nous a fait bâtir(un conseil étudiant, une radio-étudiante, un journal scolaire, ect.) et porter à bout de bras, je me rends bien compte qu'il m'a appris bien plus de choses que les autres. Merci, Le secondaire fut un peu un passage à vide pour moi. Au cégep, Bruno Leclerc m'a fait adoré la philo, particulièrement l'éthique. Il m'a fait réaliser l'importance de réfléchir dans la vie. Puis finalement, il y a eu Gaston Marcotte, à l'université. Qui bien sans le savoir, aura changer plein de choses dans ma vie. Grand homme qui misait sur l'importance de réfléchir, d'argumenter, de comprendre et de savoir. Qui misait sur l'être humain avant tout. Qui m'a profondément convaincue qu'avant toute chose, on doit vouloir rendre la personne avec qui l'on travail(moi c'était comme coach) un meilleur être humain, sous tout les aspects de sa personne. Toute faculté d'enseignement devrait avoir son Marcotte.

Je ne veux généraliser en rien. Je sais qu'il y a une tonne de profs géniaux. Je paierai pour que mes enfants aient certaines connaissances comme enseignant...

Mais pour en revenir à mon parcours scolaire; j'ai aussi eu un prof de physique au secondaire, qui a réussit a me faire détester cette matière, (que je n'ai cessée de maudire depuis). J'espère que mes enfant en croiseront pas trop des comme ça...

1 commentaire:

  1. Je crois que tu as mis le doigt dessus... Ma fille l'an dernier, s'emmerdait tellement à la garderie qu'elle faisait tout le temps des mauvais coups. Je l'ai donc entrée en pré-maternelle quelques avant-midis par semaine, elle a aimé pendant quelques mois mais un moment donné, c'est devenu trop facile. J'avais la chienne quand elle est entrée à l'école.

    Puis je suis tombée sur une enseignante exceptionnelle, qui les pousse tous dans la bonne direction autant qu'ils soient. Ma fille capote sur les défis, elle lui fait faire des feuilles entières de casse-tête car elle sait qu'elle pourra ramener une récompense à la maison et pour elle, c'est une victoire. Lors des rencontres avec les parents, elle m'a avoué qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu un groupe aussi fort... Je suis tellement contente que ma fille commence son éducation scolaire avec une enseignante aussi engagée dans sa profession et passionnée par les enfants.

    Je me souviens aussi d'avoir eu des excellents et des minables professeurs... C'est dommage mais je crois que tout réside dans le contexte dans lequel ton garçon va évoluer. :(

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