mardi 21 février 2012

Ambivalence

Les gamins ça poussent, ça grandit,  ça changent, ça évoluent. Ça vous fait, certains jours, regretter le petit bébé, d'autres, espérer l'ado. C'est là où jai envie d'en venir.

Des jours, je me projette: l'hiver prochain on va enfin pouvoir skier. Même bébé Charlie, pour une ou deux descentes, je la tiendrais bien entre mes skis, pour le plaisir d'être ensemble, toute la famille. Déjà, l'été prochain, quand on ira faire du vélo, elle pourra utiliser le petit, celui à 4 roues. Les gars vont-ils trouver le stationnement trop petit? Combien d'été encore on va passer nos apres-midi entre fleuve et vélo?

D'autres jours, je la regarde, Charlie,  grimper, courir. Réclamer ce que les plus vieux ont. Et je pense... au petit bébé que je pouvais coller des heures. Aux bruits, que seul les bébés naissants arrivent à faire.(Sam était un vrai petit dauphin),je regrette un peu à penser qu'il n'y en aura pas d'autre.

Le pire exemple de ça c'est l'allaitement. À bientôt 15 mois, elle a été comblée non? En même temps, elle grandit: c'est quoi deux mois de plus ou de moins dans une vie?

On a hâte qu'ils soient plus autonome. Victoire cette semaine, Zach s'attache seul dans la voiture! C'est pas grand chose mais c'est ça de moins à faire. Quelques fois, je rêve du moment où ils pourront tous se laver seul, comme Éliott. Le temps que j'aurais de sauvé chaque jour!!!

Quelques fois, je revois Éliott nommer les marques de voiture de tout le monde dans la famille. Je me souviens de son œil au beurre noir parce qu'il s'est planté sur son château Fisher-price. Je me souviens du premier vélo qu'on a acheté. De lui avoir lu et relu ses livres de Toupie et Binou. C'était hier tout ça!

Et pourtant, le château Fisher price ça doit bien faire 2 ans qu'il ne l'a pas regardé. Il a maintenant un vélo à suspension et à lu la collection complète de Geronimo Stilton depuis octobre!( il n'en reste que deux, qui l'attendent sagement sur le piano, autant dire que c'est fait) Ceux qui présentement attendez des bébés, je sais, vous en avez tellement marre de vous faire dire "profitez-en, ça passe si vite". Et bien, j'ai un scoop pour vous... C'est que c'est vrai que ça passe vite en taboire! Pas le temps de cligner des yeux qu'ils vous font un sermon que non, un orignal ça n'a pas de panache mais des bois. Parce qu'un panache, c'est en plumes!(pour ne citer que celui là)

J'arrive pas à me décider , je les veux grands ou petits? Ok, l'idée avec les enfants c'est d'en faire des êtres autonomes et épanouis. Les garder petits ce n'est pas penser à eux mais plutôt combler des besoins qui nous appartiennent à nous, parents...

Rationnellement, je veux être avec eux, les voir évoluer, devenir des petits grands, puis des minis adultes et de vrais grands. Je veux les accompagner, les aider, les soutenir, les pousser, les retenir....les guider quoi! Émotionnellement, mon cœur balance, sans cesse. Je souffre de profonde ambivalence entre le vécu et ce qui vient. J'essaie de vivre le moment présent, d'en profiter le plus possible. Mais, mon esprit vagabonde quelques fois, de l'avant à l'apres et vice versa... Suis-je la seule???


Dans un tout autre ordre d'idée, mon paragraphe "commentaire sur l'actualité". Je vous entretiendrerais couch surfing. En fait, Patrick Lagacé résume ici pas mal bien ma pensée. À quoi on pense, avant de s'assoir sur un divan, attaché sur un pick-up pour aller faire une "run". Bien triste, il est mort. Mais quand même, quel con! J'ose espérer que personne va me jouer la carte de l'innocente jeunesse ou du "faut pas le dire, il est mort." Il a fait le cave, il en est décédé. Point. Dire qu'on se trouvait hard core de faire de la crazy de nuit dans "l'attrait" (pour ceux qui ne sont pas du coin, une pente du magnifique Mont-Comi) dans le temps. Je comprends pas, pourtant j'étais à mon époque dans les plus "game" mais jamais jaurais eu envi de faire ça! Je catch juste pas! Quossé qu'ils ont fait de leur jugement, de leur gros bon sens??? Peut être que je deviens matante mais je peux pas croire!

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